
Maintenez le droit des fermières d’utiliser les semences de ferme !
Les entreprises du secteur des semences veulent obliger les fermières à payer les semences chaque année, même lorsque nous utilisons des semences de ferme. Cela pourrait se faire en modifiant la réglementation dans le cadre de la loi UPOV 91 sur les droits d’obtenteur. L’industrie des semences affirme qu’en percevant des redevances sur les semences conservées à la ferme, les entreprises privées obtiendraient un meilleur retour sur investissement, ce qui les encouragerait à accroître leurs activités de sélection végétale au Canada. Un tel système entraînerait la privatisation de notre système de sélection végétale, des coûts de semences plus élevés pour les fermières, des semences sélectionnées pour servir des objectifs d’entreprise tels que l’augmentation des ventes d’herbicides, ainsi qu’une surveillance et un contrôle accrus des fermières.
L’UNF s’oppose à la loi UPOV ’91 sur les semences, que le Canada a promulguée en 2015, car elle transforme le droit séculaire des fermières de conserver et d’utiliser les semences de ferme en un privilège qui peut être supprimé par la réglementation. Nous demandons le maintien du droit des fermières de conserver et d’utiliser leurs propres semences, ainsi qu’un financement public et des prélèvements contrôlés par les agriculteurs pour soutenir la sélection végétale dans l’intérêt du public.
En 2018, Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a organisé une série de réunions de consultation avec des fermiers dans plusieurs endroits du Canada, en leur demandant quel système d’augmentation des coûts des semences et de réduction de la capacité des fermiers à utiliser les semences conservées à la ferme ils préféraient : Redevances de point final ou Contrats de suivi. L’approche de la redevance au point final exigerait des fermières qu’elles paient une redevance sur leur récolte (une redevance par boisseau) si elles cultivent une variété plus récente. L’approche du contrat de suivi exigerait des fermières qu’elles obtiennent l’autorisation de l’entreprise de semences et qu’elles paient une redevance afin de planter des semences conservées de la récolte précédente lorsqu’elles utilisent une nouvelle variété couverte par les droits d’obtenteur de l’UPOV 91. L’industrie des semences a préféré l’option du contrat de suivi parce qu’elle rapporterait plus d’argent et qu’elle impliquerait la mise en place d’un système complet de collecte de données pour suivre les utilisateurs de semences de ferme. L’industrie des semences a calculé qu’elle pourrait percevoir plus de 100 millions de dollars par an grâce à ces paiements obligatoires. Cet argent irait aux entreprises de semences telles que Bayer, Syngenta, BASF et DowDupont (aujourd’hui Corteva). Le système de perception d’une redevance sur les récoltes issues de semences conservées à la ferme serait d’abord développé pour le blé, avec l’intention de l’appliquer ultérieurement à d’autres céréales, légumineuses et autres types de cultures.
Comme on pouvait s’y attendre, les fermières ont rejeté ces deux options avec force. En août 2020, AAC s’est officiellement retiré de cette proposition, mais le lobby des semenciers tente toujours d’introduire le paiement des semences conservées à la ferme par d’autres moyens, notamment les « accords d’utilisation des variétés », qui s’inspirent des contrats de suivi, mais qui sont mis en œuvre par les semenciers, et non par la réglementation.
L’UNF s’oppose aux redevances de fin de campagne, aux contrats de suivi et aux accords sur l’utilisation des variétés. Il s’agit simplement de moyens d’accroître le pouvoir monopolistique des entreprises de semences en obligeant les fermières à payer davantage pour les semences, en limitant le droit des fermières à conserver les semences et en nous obligeant à les payer pour les semences que nous cultivons dans nos fermes.
Accords sur l’utilisation des variétés
Les accords d’utilisation des variétés (AIV) sont des contrats qui obligent les fermières à payer à l’entreprise de semences un certain montant par acre chaque année pour pouvoir utiliser les semences de leurs variétés conservées à la ferme. Certaines entreprises commercialisent toutes leurs nouvelles variétés avec cette version privée d’une redevance afin de restreindre l’accès aux semences et d’imposer des paiements annuels aux fermières qui utilisent la pratique ancestrale consistant à conserver une partie de leur récolte pour l’utiliser comme semence l’année suivante. Cela a un impact significatif sur les droits des fermiers et constitue un moyen pour l’industrie des semences de gagner plus d’argent sur le dos des fermiers.
En 2022, SaskPulse a établi un partenariat avec Limagrain, une société multinationale de semences, dans le cadre duquel la société aura un rôle exclusif dans le développement de variétés de pois et de lentilles pour la Saskatchewan et, lorsqu’elles seront commercialisées, ces variétés seront toutes vendues avec des AAV. SaskPulse perçoit un prélèvement (check-off dollars) auprès des fermières de la Saskatchewan chaque fois qu’elles vendent des légumineuses, ce qui permet de financer la recherche à hauteur de plusieurs millions de dollars. En raison des conditions de ce partenariat, les résultats de la recherche ne seront disponibles que dans le cadre des contrats VUA, ce qui obligera les fermières à payer à nouveau.
Pour en savoir plus sur les implications de cet accord pour les fermières, le prix des semences et le droit de conserver des semences, consultez le dépliant de deux pages, Prendre le pouls des redevances privées : Les producteurs paient, et paient encore .
Appel à l’action – Votez à l’AGA de SaskPulse pour ARRÊTER les redevances sur les semences conservées à la ferme pour les nouvelles variétés ! Cliquez sur ce lien pour plus de détails, puis copiez et collez le texte dans un courriel pour le partager avec d’autres fermières et fermiers de la Saskatchewan qui cultivent des légumineuses et qui veulent protéger leur droit d’utiliser des semences conservées à la ferme.
Pas de royalties sur les semences de ferme ! – Informations sur la campagne 2018

Dépliant « Save Our Seed SOS – Sauvez nos semences ! Une nouvelle initiative du groupe Seed Synergy avance l’idée que la sélection végétale doit être financée en faisant payer aux fermiers des redevances sur les semences conservées à la ferme ou sur l’ensemble de la récolte de l’agriculteur. Nous pouvons empêcher que cela ne se produise en nous impliquant et en nous exprimant ! Téléchargez et imprimez ce document SOS de 2 pages pour le distribuer lors d’événements.

Redevances sur les semences de ferme : Ce que vous devez savoir – La Nationale des Fermiers demande le maintien du droit des fermiers à conserver et à utiliser librement leurs propres semences, ainsi qu’un financement public et des prélèvements contrôlés par les agriculteurs pour soutenir la sélection végétale. Nous nous opposons à toute réglementation visant à supprimer ou à restreindre le « privilège des fermières » prévu par la loi sur la protection des obtentions végétales. Téléchargez et imprimez ce document de deux pages du SIV pour le distribuer lors de manifestations.

Carte postale « Save Our Seed » – Téléchargez cette carte postale et envoyez le fichier à votre imprimerie locale pour qu’elle l’imprime sur du papier cartonné, puis distribuez-la à d’autres personnes pour qu’elles l’envoient à leurs députés. Il suffit d’inscrire le nom du député – la carte postale est pré-imprimée avec l’adresse postale de la Chambre des communes.
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