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Fièrement canadien : Un secteur laitier viable et moderne

par Randall Affleck, Membre du conseil d’administration

Je suis fier de la politique agricole nationale du Canada en matière de produits laitiers et de gestion de l’offre. Comme beaucoup d’initiatives rurales du passé, elle a de profondes racines coopératives qui ont favorisé le développement d’un secteur laitier viable et moderne dans toutes les régions du Canada.

Il fournit le degré de discipline et d’organisation nécessaire aux fermières laitières dans le monde organisé des échanges et du commerce. Les fermières sont souvent exploitées en présence d’actions chaotiques et de désorganisation. Grâce à une structure fondée sur le consensus, les fermières laitières travaillent dans une relation tripartite claire avec les transformateurs et la société (le gouvernement) afin de répondre efficacement aux problèmes en constante évolution du secteur laitier canadien.

Cette coopération et cette discipline d’action permettent aux fermières de mettre en commun leurs ressources et d’amplifier les résultats de notre travail. Par exemple, nous pouvons maximiser l’efficacité des dépenses de transport et de marketing, et partager les risques de revenus de manière égale entre les régions. Les fermières laitières sont en mesure d’établir des partenariats efficaces avec les institutions universitaires pour la recherche et le développement, et avec les transformateurs laitiers pour l’exploration du développement de nouveaux produits.

Le Canada bénéficie d’un climat nordique et, bien que nos coûts de production laitière soient supérieurs à ceux de nombreuses autres régions du monde, la productivité de nos vaches reste très élevée. Quel est le mécanisme équitable de détermination du prix du lait ?

La gestion de l’offre est très transparente. Les prix du lait sont en fin de compte fixés par la société, par l’intermédiaire de son agence gouvernementale, la Commission canadienne du lait, à l’aide d’une formule de coût de production tenant compte des dépenses réelles de l’exploitation. Les producteurs aux coûts les plus élevés sont retirés de l’échantillon afin de garantir que seul le lait le plus rentable est mesuré.

La vache laitière est la véritable héroïne de cette histoire, car elle apporte des avantages économiques et écologiques aux Canadiens. Historiquement, la plupart des exploitations laitières se sont développées autour de zones de bonnes terres, mais marginales, au Canada. Nos vaches sont capables de convertir une ressource en herbe en un produit alimentaire nutritif et précieux, et cette nouvelle richesse est partagée et génère des retombées économiques significatives dans toutes les régions de notre pays. Les animaux sont essentiels à un écosystème. Le biote du rumen est recyclé dans la terre, ce qui améliore la santé et la productivité du sol dans le cadre d’une rotation avec d’autres cultures.

Au cœur de la gestion de l’offre se trouve un modèle de production alimentaire localisée garantissant une alimentation suffisante et saine pour tous et assurant des prix équitables aux fermières. Il y a de quoi être fier du Canada.