National | Communiqué de presse

LES CONSULTATIONS SUR L’AVENIR CROISSANT II N’ACCORDENT PAS SUFFISAMMENT D’ATTENTION AUX MARCHÉS INTÉRIEURS

Guelph, Ont. – Le cycle actuel de consultations de Cultivons l’avenir II est beaucoup trop axé sur le développement des marchés d’exportation et ignore presque complètement le marché intérieur du Canada, déclare le site (). « Il n’y a pratiquement aucune possibilité de discuter des marchés alimentaires nationaux lors de ces consultations. Les marchés intérieurs sont essentiels à la subsistance des fermiers et à notre sécurité alimentaire ici au Canada », a déclaré Ann Slater, membre du conseil d’administration de et fermière de la région de St.

Les consultations actuelles de Cultivons l’avenir II font partie de la phase 2 du processus politique mené par Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui vise à mettre en œuvre le prochain cadre stratégique quinquennal pour l’agriculture. La phase 2 comprend des consultations entre les fonctionnaires, les fermiers et d’autres parties prenantes du secteur agricole. Le cadre actuel, Cultivons l’avenir I, devrait expirer en 2013. Le programme Cultivons l’avenir II entrera en vigueur en 2013 et expirera en 2018.

« Ne pas prendre en compte les marchés intérieurs est une occasion manquée. La moitié de la production agricole nationale du Canada est consommée par son marché intérieur, et 75 % de la production du secteur de la transformation du Canada est également destinée à ses propres consommateurs. Le marché intérieur est notre voie d’accès au public votant, et nous devrions formuler des politiques et des programmes futurs pour répondre aux besoins des Canadiens. Il est certain que le Canada sera une nation exportatrice, mais concentrer à ce point la politique et le développement du marché sur la construction des marchés d’exportation sans accorder la même attention aux marchés intérieurs est une vision à court terme et ne correspond pas à ce que veulent les Canadiens », a déclaré le commissaire européen à l’environnement, à l’énergie et au développement durable. Joan Brady, présidente des femmes et fermière de la région de Dashwood.

M. Brady a ajouté : « Parmi les priorités identifiées lors de la consultation figurait la notion de stratégie alimentaire canadienne. Je crains que les auteurs de propositions présents ne conçoivent un concept essentiellement du point de vue de l’agro-industrie et de l’exportation, et qu’il ne tienne pas suffisamment compte du marché intérieur pour les Canadiens et ne s’appuie pas sur l’excellent travail réalisé par de nombreuses communautés pour identifier leurs priorités en matière d’alimentation et élaborer des plans visant à garantir un avenir durable ».

« Nous avons besoin d’une politique qui donne la priorité aux produits alimentaires nationaux, une politique qui s’attaque à la perte critique de capacité de transformation dans des provinces comme l’Ontario et au système d’étiquetage pathétique dont nous disposons pour les produits alimentaires cultivés au Canada. J’ai été quelque peu consterné par le manque de soutien de la part d’autres groupes agricoles, lors de la consultation à London, en faveur d’une politique qui donne la priorité à l’alimentation nationale », a déclaré M. Slater.

« Cela fait longtemps que nous sommes préoccupés par ces consultations », a poursuivi M. Slater. « Les résultats semblent toujours très prédéterminés. C’est ce que révèle l’éventail des thèmes proposés à la discussion. La perspective du marché intérieur n’a pas été mise en avant dans le cadre de la discussion. Le site a prouvé à maintes reprises que les exportations n’améliorent pas le revenu agricole. Elles n’aident pas non plus l’environnement ou les communautés rurales », a déclaré M. Slater.