National | Communiqué de presse

La part des fermiers : Comparez la part 2004

Centre d’études et d’enrichissement rural — novembre 2004

Comparez l’action, Phase I a été publié en 1991 par l’Hon. Ralph Ferguson, député, et son équipe. L’étude a comparé les prix à la production, à la transformation et à la consommation au cours des années 1980. En 1998, M. Ferguson a fait don des informations contenues dans Compare the Share au Centre for Rural Studies and Enrichment du St. Peter’s College à Muenster. La crise agricole de 1999 a suscité un intérêt considérable pour l’actualisation de « Comparez l’action ». Au cours de l’été et de l’automne 1999, les données ont été étendues jusqu’aux années 1970 et mises à jour pour inclure les statistiques les plus récentes. Au cours de l’été 2004, nous avons de nouveau reçu des demandes de renseignements concernant la mise à jour de Compare the Share. Grâce au soutien de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, nous avons pu engager un étudiant pour trouver les nouvelles données.

L’étude « Compare the Share, Phase I » a montré que les prix à la production au cours de la période de dix ans allant de 1980 à 1990 avaient très peu augmenté, alors que les prix à la consommation avaient connu une hausse spectaculaire. L’exploitation familiale en question : Comparez les parts revisitées a remonté les prix jusqu’aux années 1970, lorsque les prix à la production et les prix de détail étaient plus étroitement alignés. Tout au long des années 1990, les écarts de prix qui s’étaient creusés dans les années 1980 se sont maintenus et, dans certains cas, se sont élargis. Cette mise à jour de Compare the Share révèle que les prix de détail ont augmenté plus rapidement au cours des cinq dernières années qu’ils ne l’avaient fait au début des années 1990, sans que, dans la plupart des cas, les prix payés aux fermières n’augmentent en conséquence.

Les fermiers des secteurs agricoles réglementés par des offices de commercialisation ont vu les prix de leurs produits suivre de plus près les prix de gros et de détail et, dans ces secteurs, les fermiers ont conservé un pourcentage plus élevé du prix de détail. L’importance de la stabilité offerte par les commissions de commercialisation est soulignée dans une nouvelle étude de l’Institut George Morris, qui établit un lien entre la stabilité économique dont jouissent les industries agricoles soumises à la gestion de l’offre et le dynamisme des communautés rurales voisines.

Les familles d’agriculteurs continuent de subventionner leur exploitation par le biais d’emplois non agricoles. En 2000, 73 % du revenu total de la famille agricole canadienne moyenne provenait de l’extérieur de l’exploitation. La gestion d’une exploitation agricole après une journée complète de travail à l’extérieur de la ferme, combinée au stress lié au maintien de l’exploitation agricole face à la faiblesse des prix des produits de base, représente un fardeau terrible pour de nombreuses familles d’agriculteurs.

Ralph Ferguson a déclaré en 1991 que « les prix actuels des produits agricoles ne permettent pas une agriculture durable » au Canada. Ces mots restent d’actualité, car la faiblesse des prix des produits de base, les problèmes météorologiques et la crise de l’ESB assombrissent les perspectives pour de nombreux fermiers. Le fait que la pérennité de l’exploitation familiale au Canada soit menacée est évident dans les chiffres les plus récents du recensement de l’agriculture, qui montrent une baisse de 10,7 % du nombre d’exploitations agricoles canadiennes entre 1996 et 2001.

Cette étude examine les tendances du secteur agricole sans se pencher en détail sur les causes sous-jacentes. Les informations contenues dans « La part des fermiers : Comparer les parts 2004 » proviennent de statistiques publiques. Ces sources, ainsi que les hypothèses utilisées dans l’analyse, sont énumérées dans les notes de bas de page.