Les fermières sont-elles utilisées comme appât ?
Le ministre de l’agriculture Gerry Ritz et le ministre de la pêche Keith Ashfield semblent utiliser les fermières comme appât pour…
faire avaler à l’opinion publique les modifications de la loi sur la pêche incluses dans le projet de loi C-38, le budget omnibus
Acte de mise en œuvre. En suggérant que le gouvernement fédéral abandonne la protection de l’habitat des poissons
pour que les fermiers n’aient pas à faire face à la paperasserie lorsqu’ils entretiennent leurs fossés d’irrigation, ils ont
a poussé la crédibilité jusqu’au point de rupture. Et je suis sûr que, comme moi, de nombreux fermiers s’indignent de la
Il s’ensuit que nous ne sommes pas intéressés par une bonne gestion de l’eau sur les terres que nous gérons,
qui est essentielle à la santé du bétail et des cultures.
Dès que le projet de loi C-38 aura été adopté, le ministre de la pêche pourra autoriser des dérogations aux règles actuelles en matière d’habitat.
en énumérant les œuvres, les entreprises et les activités qui seraient automatiquement exemptées,
et en dressant la liste de certaines eaux de pêche canadiennes (océans, rivières, lacs, cours d’eau) qui ne seraient plus autorisées à la pêche.
protégé. Le ministre ou le cabinet pourra également déléguer son pouvoir d’autoriser des dommages aux poissons.
l’habitat à des tiers. Cette mise en place est une invitation aux lobbyistes de l’industrie à faire pression en faveur de l’automatisation de l’accès à l’information.
des exemptions pour leurs projets ou d’obtenir le statut de régulateur tiers. En d’autres termes, le renard serait
de garder le poulailler.
Plus tard, la loi sur la pêche sera modifiée pour supprimer complètement la protection de l’habitat. Seuls les poissons qui font partie
d’une pêche commerciale, récréative ou autochtone seront protégés, et seulement contre l’abattage pur et simple.
Il n’y a pas de mal à les endommager, à les rabougrir ou à les déformer. Toute personne dotée d’un peu de bon sens sait que vous avez besoin de peu de choses
En ne protégeant pas les frayères ou les petites espèces non commerciales telles que le
Il existe un risque réel que même les pêcheries commerciales apparemment protégées soient sérieusement menacées.
endommagés à la suite de cette législation.
Les fossés agricoles et les canaux d’irrigation contiennent de l’eau qui s’écoule dans les masses d’eau naturelles, et forment donc
font partie d’un bassin hydrographique plus vaste, et il est logique d’en prendre soin. Protéger les banques contre
l’érosion, la réduction du ruissellement contaminé et l’ombrage rafraîchissant des cours d’eau améliorent la qualité de l’eau.
la qualité de nos lacs et cours d’eau récréatifs où nous pouvons nager, pêcher et faire du bateau avec nos amis et nos amis.
familles. L’existence d’un habitat intact pour les poissons permet également de lutter contre les inondations et de réduire les effets de la sécheresse.
Selon les archives du site web de Pêches et Océans Canada (MPO), il n’y a pas eu d’inculpation ou de condamnation.
condamnations de fermiers pour mauvais entretien de canaux d’irrigation ou de fossés de drainage. Fermières
sont manifestement désireux et capables de se conformer aux exigences en matière de protection de l’habitat. Faire en sorte que les activités du MPO
plus favorable aux agriculteurs, le gouvernement pourrait apporter un soutien accru aux fermiers et aux agents des pêches pour
travailler ensemble pour trouver des solutions aux problèmes spécifiques de chaque exploitation. Elle pourrait allouer
pour aider à couvrir le coût des améliorations apportées aux rives des cours d’eau. Il pourrait donner des cours sur la manière d’améliorer
gérer des opérations plus risquées. Il pourrait récompenser les fermiers qui inventent de nouvelles méthodes pour protéger l’eau sur leur exploitation.
fermes. Ces mesures pourraient facilement être prises sans modifier la loi. Il n’y a pas de conflit entre
la réussite de l’élevage et la protection des poissons.
Il semble donc que la ligne concernant les fossés de drainage ne soit qu’un faux-fuyant.
Les modifications proposées à la loi sur la pêche auront pour effet d’accélérer l’approbation de mégaprojets tels que le projet d’autoroute de la soie.
l’oléoduc Northern Gateway proposé en laissant la construction et tout déversement futur endommager ou détruire
les frayères et les zones d’alimentation dans les 600 rivières et ruisseaux qu’elle prévoit de traverser pour acheminer les produits de la mer.
du brut des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’à la côte de la Colombie-Britannique pour l’acheminer vers l’Asie. C’est le type de développement
qui est retardée par « une législation qui protège les fossés, les flaques d’eau et les cours d’eau mineurs ».
Se débarrasser de la paperasserie pour les fermiers n’est pas l’objectif ou l’intention des amendements à la loi sur la pêche. Les
Le changement proposé est conçu pour bénéficier à un très petit nombre d’actionnaires de l’industrie pendant une très courte période. En tant que
fermiere, je ne serai pas utilisée pour justifier leurs actions. Les cours d’eau, les lacs, les rivières et les océans, ainsi que les poissons qui les peuplent.
Il est de notre devoir, en tant que fermiers, citoyens et êtres humains, de les protéger.
protéger la santé de nos masses d’eau pour les générations futures.
Article d’opinion de Jan Slomp. Jan Slomp gère de manière holistique une ferme laitière de 65 vaches près de Rimbey, en Alberta, et siège au conseil d’administration de l’association .