National | Communiqué de presse

LES FERMIERS DE TOUT LE CANADA SOUTIENNENT LA MOTION EN FAVEUR D’UN MORATOIRE SUR LA LUZERNE GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE

La luzerne génétiquement modifiée détruira très bientôt les marchés des cultures et du bétail du Canada, à moins que nos politiciens ne fassent preuve de leadership et de sagesse en soutenant la MOTION demandant un moratoire sur l’approbation de la luzerne génétiquement modifiée, a déclaré l’Union Nationale des Fermiers (). La MOTION a été présentée par les membres libéraux de la commission de l’agriculture de la Chambre des communes le 3 mars. La commission votera pour ou contre le moratoire le jeudi 10 mars.

Depuis des siècles, les fermiers du Canada et du monde entier cultivent et utilisent la luzerne de diverses manières. La luzerne compte des centaines de variétés, développées et adaptées à des conditions de sol et de climat spécifiques, ainsi qu’à d’autres besoins. La luzerne est une légumineuse fourragère vivace et résistante dont les graines sont très petites. La luzerne est appréciée pour sa haute valeur alimentaire, mais elle est également consommée par l’homme sous forme de germes.

« Nous utilisons la luzerne sur notre exploitation comme pâturage, comme foin, comme culture de rotation fixant l’azote et comme source de pollen pour nos abeilles. Notre ferme, Waratah Downs, est certifiée biologique. Si la luzerne génétiquement modifiée est commercialisée au Canada, dans un délai très court, toute la luzerne du Canada sera contaminée et nous ne pourrons plus cultiver ou nourrir les animaux avec de la luzerne. Nous pourrions même perdre notre statut biologique si nous étions contaminés par de la luzerne génétiquement modifiée. Nous avons déjà vu des fermiers poursuivis par Monsanto pour avoir trouvé des cultures génétiquement modifiées sur leur exploitation alors que le fermier n’avait pas acheté de semences ni planté de cultures génétiquement modifiées. Ce problème concerne non seulement les fermières biologiques, mais aussi les fermières conventionnelles —–.  » explique Colleen Ross, fermiere et vice-présidente de l’association .

« Si la luzerne génétiquement modifiée est approuvée au Canada, nous pouvons nous attendre à perdre complètement cette culture. La plupart des fermiers ne veulent pas de luzerne génétiquement modifiée », déclare Jan Slomp, producteur laitier à Rimbey (Alberta). « Je n’ai aucune idée de la culture vers laquelle nous pourrons nous tourner si la luzerne génétiquement modifiée est approuvée. La contamination est inévitable. De nombreux fermiers font appel à des entrepreneurs pour planter, couper et mettre en balles leur foin. Les graines de luzerne sont si petites qu’il est impossible de nettoyer complètement l’équipement, ce qui fait que les graines sont librement transportées d’une ferme à l’autre.

« De nombreux fermiers doivent acheter du foin. La plupart du foin cultivé au Canada contient de grandes quantités de luzerne. Lorsqu’un fermiere achète du foin, il n’a aucune garantie qu’il ne contient pas d’OGM », déclare Randall Affleck, producteur laitier de l’Île-du-Prince-Édouard. « De plus, une fois que les moutons, les bovins, les chèvres et tout le bétail qui se nourrit de fourrage consomment le foin, ces animaux ne peuvent plus être vendus aux familles qui veulent de la viande sans OGM. De plus en plus, nos clients veulent des aliments biologiques, locaux et sans OGM. Il sera de plus en plus difficile pour les fermières de trouver la source de protéines à base de fourrage que la luzerne a fourni à des générations de fermiers. »

« Toutes les semences fourragères deviendront beaucoup plus chères. Les mélanges fourragers seront tous contaminés à un point tel que la menace d’une action en justice suffira à donner le marché aux propriétaires de variétés génétiquement modifiées. La luzerne deviendra une mauvaise herbe, tout comme le canola est devenu une mauvaise herbe dans les prairies », conclut M. Ross.The encourage tous les citoyens à contacter les membres de la commission de l’agriculture et leur député pour leur demander de soutenir la motion en faveur d’un moratoire national sur la luzerne génétiquement modifiée.