National | Communiqué de presse

L’UNF DEMANDE UNE REFONTE DE LA POLITIQUE FEDERALE CONCERNANT L’INDUSTRIE DE LA VIANDE

(Saskatoon) – The rappelle aux décideurs politiques son analyse du secteur bovin, y compris les 16 recommandations énoncées dans notre rapport de 2008, La crise agricole et le secteur bovin : Vers une nouvelle analyse et de nouvelles solutions. Les problèmes liés au secteur de la viande bovine que nous avions identifiés à l’époque n’ont fait que s’aggraver.

Les nouvelles selon lesquelles du bœuf contaminé par l’E. coli O157 vendu par l’usine XL Foods a rendu malades des personnes de l’île de Vancouver à Terre-Neuve, et que les États-Unis et Hong Kong rappellent maintenant le bœuf produit par l’usine, indiquent clairement que les Canadiens doivent revoir les politiques fédérales en matière d’inspection des viandes et de sécurité alimentaire. Nous devons reconstruire le système afin qu’il fonctionne pour les fermières et les consommateurs.

Un bon point de départ consiste à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le rapport , telles que

  • limiter la puissance des conditionneurs en inversant la concentration et en découplant les conditionneurs verticalement intégrés ;
  • adapter les réglementations en matière de sécurité alimentaire afin d’encourager les abattoirs locaux qui pourraient desservir les marchés dans toutes les régions ; et
  • la création d’agences collectives de commercialisation du bétail qui garantiront un marché efficace, équitable et transparent pour les acheteurs et les vendeurs.

La politique fédérale axée sur la production destinée à l’exportation a encouragé les usines à haut rendement qui rivalisent en réduisant leurs coûts et en augmentant leur production. La plupart des conditionneurs de viande régionaux du Canada ont fermé leurs portes au fur et à mesure que les plus grandes entreprises se développaient par le biais de rachats et d’une intégration verticale. Le Bureau de la concurrence n’a pas empêché Cargill d’acheter Better Beef en Ontario en 2005, ni XL de racheter à Tyson l’usine de Brooks, en Alberta, en 2009, permettant ainsi à ces deux entreprises de s’accaparer virtuellement le marché du bœuf au Canada.

Aujourd’hui, XL et Cargill transforment plus de 80 % de la viande bovine produite au Canada. Chaque entreprise est en mesure d’exercer un contrôle sur le prix du bétail. Chaque jour, ils peuvent décider d’acheter aux enchères, par le biais de contrats qui permettent à l’entreprise de contrôler à la fois le prix et le moment de l’abattage, ou, dans le cas de XL, d’abattre simplement les animaux de son propre troupeau. C’est ce qu’on appelle un système « d’approvisionnement captif ». Nilsson Bros. Inc, propriétaire de XL Foods, possède également la plupart des marchés aux enchères de l’ouest du Canada.

Les résultats ? Les éleveurs de bovins n’ont aujourd’hui que très peu d’options lorsqu’il s’agit de vendre. Les consommateurs n’ont guère conscience de la part du bœuf qu’ils consomment qui provient d’une seule usine, du moins jusqu’à ce que le rappel mette en lumière l’étendue de l’emprise de XL sur le marché. Le secteur de la transformation de la viande bovine, aujourd’hui très concentré, rend les fermières et les consommateurs vulnérables, tandis que la recherche du profit privé prend le pas sur la protection de la santé des consommateurs et de l’intérêt public.

Les Canadiens, y compris les fermières, attendent de nos aliments qu’ils soient sûrs. Nous disons qu’il est temps de lancer un débat national sur le système alimentaire.

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Pour plus d’informations :

Neil Peacock, membre du conseil d’administration de : (780) 228-9243 ou (780) 833-6939 ou wotan1@xplornet.com

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La crise agricole et le secteur bovin : Vers une nouvelle analyse et de nouvelles solutions