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Losing Our Grip Comment l’achat de terres agricoles par les entreprises, l’augmentation de l’endettement agricole et le financement des intrants par l’agro-industrie menacent les exploitations familiales et la souveraineté alimentaire

Les terres sur lesquelles sont cultivées nos denrées alimentaires appartiennent, dans une large mesure, aux citoyens locaux et aux familles qui travaillent ces terres. Ce modèle d’exploitation familiale bénéficie d’un large soutien, tant de la part des fermiers que des non-agriculteurs. Mais ce modèle est gravement menacé d’extinction. Et la question va au-delà de la simple propriété foncière : il s’agit avant tout d’autonomie et de contrôle, afin de garantir que les hommes et les femmes qui produisent notre nourriture disposent de bases stables et résistantes à partir desquelles ils peuvent prendre de bonnes décisions à long terme pour leurs exploitations et pour nos systèmes alimentaires. Cette stabilité et cette réflexion à long terme peuvent conduire à des résultats environnementaux supérieurs, à des communautés plus prospères et au transfert intergénérationnel essentiel à notre modèle d’exploitation familiale. En s’efforçant de garantir l’autonomie et le contrôle, l’objectif n’est pas l' »indépendance » du fermier, mais plutôt une interdépendance saine – le fermier faisant partie intégrante de sa famille, de sa communauté, de sa région et de sa nation. Nos fermières sont des intendantes qui doivent être libres de réagir aux besoins de leurs sols, de leurs animaux, de leurs familles et de leurs voisins autant qu’aux diktats des marchés, des banquiers ou de l’agro-industrie. Si des entreprises ou de riches investisseurs prennent le contrôle de nos terres et de nos exploitations agricoles, nos systèmes alimentaires et nos écosystèmes seront gravement endommagés.