Si l’on veut atteindre la prospérité nationale et un niveau de vie plus élevé pour la majorité des Canadiens, le Groupe d’étude sur les politiques de concurrence doit aller au-delà des hypothèses erronées inhérentes à son document de consultation. L’expérience des fermières et les données de Statistique Canada montrent clairement que les politiques de libre-échange des deux dernières décennies n’ont pas réussi à améliorer le niveau de vie des agriculteurs, malgré l’augmentation des exportations de produits agricoles et la hausse des revenus bruts. Non seulement les revenus nets réalisés par les fermiers n’ont pas suivi l’augmentation de la productivité de leurs exploitations, mais ils ont même pris de plus en plus de retard. L’endettement agricole a plus que doublé depuis les années 1980, et la majorité des fermières et fermiers du Canada dépendent de revenus non agricoles pour rester à flot financièrement.