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Rapport sur les coûts des intrants agricoles

Jusqu’à récemment, une brève description de la crise des revenus agricoles était la suivante : une mère se rend au supermarché pour acheter une miche de pain : Une mère de famille se rend au supermarché pour acheter une miche de pain. Elle dépose 1,35 $ sur le comptoir. La chaîne d’épicerie, la boulangerie, la minoterie et la société céréalière prennent ensemble 1,30 $. Le fermiere reçoit les 5 centimes restants. Ensuite, les fabricants d’engrais, de semences, de produits chimiques, de carburants et de machines prélèvent 6 cents dans la poche du fermier. Les contribuables compensent le centime manquant, sous forme de subventions. Le conjoint de la fermiere trouve un emploi en ville, pour payer les courses.

La hausse des prix des céréales a légèrement changé la donne. Aujourd’hui, la mère devra payer 1,60 dollar pour le pain et la fermiere ne recevra que 10 cents. Il sera toutefois instructif d’observer comment ces entreprises d’engrais, de semences, de produits chimiques, de carburants et de machines se positionnent pour prendre 11 cents dans la poche des fermiers, poursuivant ainsi, sans interruption, la crise des revenus agricoles, malgré la hausse des prix des céréales.