The a réagi à la consultation de l’Energy Resources Conservation Board (ERCB) de l’Alberta sur son projet d’approche réglementaire pour l’exploitation des ressources pétrolières et gazières non conventionnelles.
L’utilisation du forage horizontal et de la fracturation hydraulique dans l’industrie pétrolière et gazière a déjà eu un effet important sur l’agriculture et les fermières de l’Alberta. Comme l’indique l’ERCB, « depuis 2008, environ 5 000 puits horizontaux ont été forés en Alberta en utilisant la fracturation hydraulique en plusieurs étapes pour améliorer la récupération du pétrole et du gaz ». Compte tenu de la croissance prévue de l’extraction des ressources non conventionnelles, le site reconnaît qu’un régime réglementaire approfondi et strictement appliqué est nécessaire pour prévenir les dommages graves.
Les effets négatifs du forage horizontal et de la fracturation hydraulique, communément appelés « fracking », comprennent l’augmentation du bruit, de la poussière, de la pollution lumineuse, de la pollution de l’air, de la circulation sur les routes de campagne et des dommages causés à celles-ci, des dommages aux champs, la perte d’acres productifs, l’interférence avec l’habitat de la faune, les impacts sociaux dus à l’afflux de travailleurs temporaires, la perte d’opportunités de loisirs, les pénuries d’eau potentielles, les déversements de produits chimiques sur les terres agricoles et dans les eaux de surface, et la réduction de la valeur des biens immobiliers. Le risque de contamination irréversible des eaux souterraines et la perte des puits utilisés pour l’abreuvement du bétail, l’irrigation des cultures et la consommation domestique qui en résulterait constituent notre principale préoccupation.
À bien des égards, la fracturation n’est pas compatible avec la production sûre et saine d’aliments sains. Si la fracturation doit être réalisée, elle doit l’être avec une extrême prudence par les exploitants et avec une surveillance efficace et impartiale strictement appliquée par un organisme de réglementation qui fait de la santé des Albertains et de notre environnement la priorité absolue. C’est dans cet esprit que nous vous soumettons nos commentaires.
Lisez le dossier complet pour une explication détaillée et une justification de nos recommandations.
Le site recommande :
- que le principe de précaution soit le principe primordial sur lequel reposent les réglementations.
- la protection des terres agricoles, de la santé, de la faune, de la biodiversité et des valeurs récréatives soit ajoutée aux résultats inclus dans le mandat réglementaire de l’ERCB.
- l’élimination de la défense fondée sur la diligence raisonnable ou, à tout le moins, la limitation de cette défense par la création d’un système réglementaire à deux niveaux qui impose une responsabilité absolue pour les sanctions administratives et une responsabilité stricte pour les poursuites pénales.
- les sanctions administratives reflètent fidèlement les dommages potentiels. Exiger des exploitants de fracturation qu’ils fournissent des dépôts de garantie suffisants pour nettoyer la pollution des eaux souterraines et payer des amendes ou des dommages-intérêts substantiels.
- soient explicitement autorisés à poursuivre les exploitants de fracturation en cas d’infraction à la loi lorsque la Couronne n’est pas disposée à le faire.
- qu’aucune autorité réglementaire ne soit déléguée à l’industrie.
- que les entreprises soient tenues d’inclure un traceur dans leurs fluides de fracturation afin que toute contamination potentielle des eaux souterraines puisse être facilement reliée à une opération de fracturation spécifique.
- les personnes qui dirigent les opérations de fracturation sont tenues personnellement responsables des violations de la loi et/ou du droit coutumier.
- les formations géologiques contenant de l’eau douce sont totalement exclues du forage : si une zone est située sous un tel aquifère, elle devrait être interdite à la fracturation.
- que la notion de « parties concernées » soit interprétée de manière large afin que tous ceux qui s’estiment concernés puissent faire valoir leur point de vue et présenter des preuves.