La proposition de législation sur les services ferroviaires est un petit pas qui peut être semé d’embûches, selon l’UNF
Saskatoon, SK- « L’annonce faite aujourd’hui d’une législation imminente visant à rendre obligatoires les accords de service entre les chemins de fer et les expéditeurs indique que le gouvernement fédéral reconnaît enfin la nécessité de réglementer le secteur ferroviaire », déclare Terry Boehm, président de .
« La nouvelle législation permettra aux expéditeurs de conclure des accords de niveau de service avec les chemins de fer sur une base commerciale confidentielle », note M. Boehm. « Toutefois, chaque expéditeur négociant individuellement avec essentiellement deux chemins de fer oligopolistiques dans le cadre d’un contrat confidentiel, quel sera le pouvoir réel de l’expéditeur ?
« La grande inquiétude que suscite le système non transparent envisagé dans cette législation est qu’il pourrait facilement conduire les expéditeurs à faire des offres les uns contre les autres pour les services ferroviaires. Il serait particulièrement déconcertant d’assister à la mise en place d’un système d’appel d’offres de facto pour l’accès au service de wagons pour l’industrie céréalière, avec pour conséquence une augmentation des coûts pour les producteurs de céréales », met-il en garde.
Boehm identifie deux éléments essentiels pour un système de transport du point de vue du chargeur : le service et le prix. « Cette législation masquera les coûts des services de transport et ne fera rien pour résoudre un problème de longue date qui fait que les chemins de fer profitent de plus de cent millions de dollars par an pour le seul transport des céréales de l’Ouest – bien au-delà des normes du secteur », affirme M. Boehm.
M. Boehm espère que le gouvernement instituera enfin un examen du coût des chemins de fer comme prochaine étape pour remédier à ces profits excessifs réalisés sur le dos des fermières. « Ce serait un réel progrès si les agriculteurs voyaient les taux de fret diminuer », déclare-t-il. « Après tout, ces dernières années, les compagnies ferroviaires ont externalisé les coûts sur les fermières en réduisant considérablement les embranchements et en desservant très peu de points d’expédition, ce qui a entraîné une augmentation des coûts de camionnage et de stockage pour les fermières. »
– 30 –
Pour plus d’informations :
Terry Boehm, Président : (306) 255-2880 ou (306) 257-3689