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FAQ sur le système des classes de blé

Qu’est-ce que la Commission canadienne des grains ?
La CCG est l’organisme fédéral qui réglemente la manutention des grains au Canada et certifie la qualité, la sécurité et la quantité des cargaisons de grains canadiens destinées à l’exportation. Elle met en œuvre des programmes d’assurance de la qualité des grains et supervise l’assurance de la quantité à l’exportation ; elle effectue des recherches scientifiques pour comprendre tous les aspects de la qualité et de la sécurité des grains et pour soutenir le système de classement des grains ; elle protège les droits des producteurs de grains canadiens lorsqu’ils livrent leurs grains à des sociétés de manutention des grains et à des négociants en grains agréés. Ses programmes et services soutiennent un secteur céréalier compétitif et efficace et préservent la réputation internationale du Canada en matière de qualité constante et fiable des céréales.

Le mandat législatif de la CCG est de  » travailler dans l’intérêt des producteurs de grains « . Guidée par la Loi sur les grains du Canada, la CCG s’efforce d’établir et de maintenir des normes de qualité pour les grains canadiens, de réglementer la manutention des grains au Canada et de veiller à ce que les grains soient un produit fiable pour les marchés intérieurs et d’exportation.

Que sont les classes de blé ?
Les variétés de blé canadien enregistrées sont classées dans l’une des dix classes de blé meunier de l’Est ou des neuf classes de blé meunier de l’Ouest, sur la base de caractéristiques fonctionnelles pertinentes pour les utilisateurs finaux tels que les meuniers, les boulangers et les transformateurs de denrées alimentaires. Par exemple, le blé tendre rouge d’hiver de l’Est canadien (CESRW) comprend les variétés de blé tendre rouge d’hiver cultivées dans l’Est du Canada qui sont pauvres en protéines et utilisées pour les gâteaux, les pâtisseries, les céréales, les crackers, les biscuits et les garnitures ; le blé dur ambré de l’Ouest canadien (CWAD) comprend les variétés de blé dur cultivées dans l’Ouest qui ont un rendement élevé en semoule, une excellente qualité pour la fabrication des pâtes et sont utilisées pour la fabrication des pâtes et du couscous. Consultez la page des classes de blé canadien sur le site de la Commission des céréales pour obtenir la liste complète des classes.

Pourquoi les classes de blé sont-elles utilisées ?
Le blé est une céréale très complexe qui présente un large éventail de qualités et d’utilisations potentielles. Le système canadien de classes de blé permet de garantir que les variétés cultivées et vendues en vrac répondent à des normes minimales et sont adaptées à l’utilisation prévue par l’acheteur. Cela permet à notre blé d’être commercialisé de manière fiable et cohérente en fonction de la façon dont nos clients utilisent le blé. Le système des classes de blé augmente la valeur de notre produit et permet au blé canadien de se vendre à des prix plus élevés.

Comment les variétés sont-elles réparties dans les classes ?
Lorsqu’une nouvelle variété de blé est proposée, elle doit être enregistrée et classée. Le comité de recommandation occidental ou oriental compétent évalue la qualité, la résistance aux maladies et les performances agronomiques de la variété, ainsi que sa valeur pour l’utilisation dans la classe de blé prévue, en examinant les données issues de deux ou trois années d’essais sur le terrain menés en plusieurs endroits différents de la zone de culture. Si la variété répond aux critères nécessaires, le comité de recommandation recommande à l’ACIA d’enregistrer la variété pour la vente au Canada, ou dans une région du Canada si la variété présente un risque élevé de causer des dommages dus à des maladies ou des caractéristiques d’utilisation finale inférieures lorsqu’elle est cultivée dans des conditions qui prévalent en dehors de la région recommandée. Si une variété non enregistrée est vendue dans le système canadien des produits en vrac, elle doit être classée comme « échantillon », ce qui correspond au prix le plus bas. Cela décourage les fermières de cultiver des variétés non enregistrées et protège ainsi notre système de produits de base contre les maladies et les problèmes de qualité dus à des variétés de qualité inférieure.

Que signifie le terme « mérite » ?
Une variété est considérée comme méritante si elle est aussi bonne ou meilleure que la « variété de référence » pour la culture en termes de caractéristiques requises telles que la résistance aux maladies, la qualité et les performances agronomiques définies dans la réglementation pour la classe à laquelle elle est destinée. Les exigences de mérite signifient que la valeur de la classe de blé pour les fermières et les utilisateurs finaux est maintenue ou améliorée au fur et à mesure de l’introduction de nouvelles variétés.

Comment les céréales sont-elles classées ?
Dans chaque classe de blé (à quelques exceptions près, comme le blé fourrager), il existe des grades qui affinent les paramètres liés aux caractéristiques qui affectent la performance ou la qualité pour l’utilisateur final. Le prix que les fermières obtiennent pour les céréales livrées et le prix que les clients paient pour celles-ci sont basés sur le grade des céréales. La CCG publie chaque année un Guide officiel du classement des grains afin de fournir aux inspecteurs des grains une référence complète sur le classement des grains, des oléagineux et des légumineuses.

Qu’en est-il des variétés patrimoniales ?
La culture de variétés patrimoniales non enregistrées est légale. Ils sont généralement vendus sur des marchés spécialisés haut de gamme tels que les boulangeries artisanales. Cela se fait indépendamment du système de la CCG. Certaines variétés patrimoniales, telles que Red Fife, sont des « races de terre » et ne peuvent donc pas être enregistrées en raison de leur variabilité génétique intra-variétale.

Les fermiers canadiens peuvent-ils vendre des céréales sans utiliser le classement de la CCG ?
Oui. Les fermières peuvent, si elles le souhaitent, vendre aux acheteurs sur la base des spécifications du contrat au lieu de la classe et du grade de la CCG.

Comment le système de classe et de classement du blé de la CCG aide-t-il les fermières ?
Le Guide de classement des grains de la CCG constitue une référence transparente et indépendante pour déterminer si un chargement donné répond aux exigences du grade. Si un fermier n’est pas d’accord avec le grade et le taux d’impuretés du silo lors de la livraison du grain, il a le droit de demander qu’un échantillon représentatif soit envoyé à la CCG et évalué par un inspecteur de la CCG. Le paiement sera subordonné à la note de l’inspecteur et au taux d’impuretés. Cela signifie que le fermier a le poids de la CCG derrière lui lorsqu’il fait face à la compagnie céréalière. Sans notre système de classement, chaque fermiere serait seul en cas de litige sur la conformité de ses céréales aux spécifications définies dans ses contrats individuels. Les fermières n’ont pas accès aux équipements de laboratoire sophistiqués et aux autres outils nécessaires pour mesurer tous les indicateurs permettant de prouver qu’elles ont respecté les termes de leur contrat. Les conditions météorologiques et d’autres facteurs font que la récolte peut ne pas se dérouler comme prévu. Si la récolte ne répond pas aux spécifications du contrat, la fermiere est à la merci de l’entreprise céréalière et doit accepter le prix qu’elle lui propose.

Le système de classe et de classement du blé permet également d’éviter que des problèmes de qualité ou de maladie ne nuisent à notre réputation internationale. L’homogénéité des produits dans les classes de blé du Canada permet d’obtenir des prix plus élevés sur le marché de l’exportation. Le meilleur prix que nous obtenons en livrant des produits de haute qualité permet à l’agriculture céréalière au Canada d’être viable malgré les distances qui nous séparent des ports et la nécessité de couvrir des coûts de transport plus élevés que pour les fermières d’autres pays exportateurs.