Les jeunes de l’UNF se souviennent de la Journée internationale des luttes paysannes
Aujourd’hui, le site se joint à ses organisations sœurs de La Via Campesina, le mouvement international des fermiers, pour commémorer le massacre, en 1996, de 19 paysans brésiliens sans terre qui réclamaient l’accès à la terre et à la justice. « Nous honorons leur sacrifice en poursuivant sans relâche notre travail de reconquête des systèmes alimentaires face aux entreprises mondiales qui cherchent à contrôler l’alimentation et les fermières », déclare Cammie Harbottle, présidente de Youth.
Au Canada, l’attaque contre les moyens de subsistance des agriculteurs et les exploitations familiales est le résultat de mesures économiques plutôt que de violences physiques, selon M. Harbottle. » Avec moins de huit pour cent des fermières canadiennes âgées de moins de 35 ans, les jeunes du site sont positionnés à la pointe du changement. Nous sommes prêts à affronter les problèmes endémiques du modèle agricole industriel du Canada », déclare-t-elle. « Ce faisant, nous serons solidaires des fermières et fermiers du monde entier, aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale des luttes paysannes et chaque jour de l’année. Et nous célébrerons le rôle que jouent les jeunes dans la création d’un avenir meilleur pour les fermières et les fermiers du Canada et d’ailleurs. »
Le caucus des jeunes de s’est récemment réuni sur la côte nord de la Nouvelle-Écosse, « avant que les semences ne soient en terre et quand il était encore possible de rester debout tard dans la nuit », a déclaré M. Harbottle. Les jeunes y ont parlé de leurs fermes, du prix du blé et de leurs porcs Berkshire préférés. Mais ils ont surtout parlé de souveraineté alimentaire.
« La souveraineté alimentaire consiste à fournir de la nourriture aux gens, et non des produits de base aux sociétés transnationales », explique M. Harbottle. « Il s’agit d’un cadre qui privilégie le bien-être de ceux qui mangent et produisent les aliments par rapport aux profits des entreprises, et qui considère l’alimentation comme un droit de l’homme et non comme une marchandise. Il s’agit de faire en sorte que les gens aient le droit de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires ».
Le cadre de la souveraineté alimentaire a du sens pour les jeunes fermières de . Alors que les exploitations familiales sont en difficulté et que les fermières plus âgées prennent leur retraite sans plan de succession, les jeunes ont discuté de ce à quoi ressembleraient leurs exploitations et leurs communautés dans un pays qui valorise la souveraineté alimentaire.
« Le dernier soir, nous avons partagé un repas, chaque participant apportant des produits de sa ferme », explique M. Harbottle. « Qu’il s’agisse du rôti de porc et de l’histoire de la vie et de la mort du porc, des haricots cultivés par une famille depuis des générations ou des épinards précoces récoltés dans une serre de Nouvelle-Écosse, le repas était spécial et magnifique. Partager notre nourriture et nos histoires fait autant partie de la souveraineté alimentaire que de recevoir un prix équitable pour ce que nous produisons », a-t-elle conclu.
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Pour plus d’informations, veuillez contacter
Cammie Harbottle, Présidente de la jeunesse (902) 657-2532
Fiche d’information : Les jeunes envisagent le Cadre de Souveraineté Alimentaire dans leur vie
La nourriture est destinée à la population. L’alimentation est reconnue comme un médicament, un vecteur de santé et de bien-être. Les aliments sont cultivés là où se trouvent les gens et sont consommés dans leur état le plus frais et le plus nutritif. La nourriture est au cœur des célébrations communautaires. Il n’y a pas de banques alimentaires, car la nourriture est un droit de l’homme.
Lesfermières sont appréciées par leur communauté et leur travail est considéré comme faisant partie intégrante de sa santé. Les gens sont liés à ceux qui cultivent leur nourriture et apprécient et soutiennent l’agriculture. Les fermières sont fières de leur vocation et peuvent subvenir aux besoins de leur famille en cultivant des aliments pour leur communauté.
Les systèmes alimentaires sont localisés. Les exploitations agricoles familiales sont omniprésentes et fournissent des denrées alimentaires aux communautés locales. Il existe une diversité d’exploitations agricoles dans chaque région. Les fermières travaillent ensemble, partageant la terre, l’équipement et la main-d’œuvre. Les entreprises et les systèmes locaux sont florissants.
Les décisions sont prises au niveau local. Les personnes directement concernées par les décisions ont un rôle à jouer dans leur élaboration. Les producteurs et les consommateurs de denrées alimentaires sont autonomes par rapport aux systèmes alimentaires de leur communauté. Lorsque les fermières sont consultées au sujet d’une nouvelle politique ou d’un nouveau programme, elles sont réellement écoutées et leur contribution influe sur les politiques et les programmes.
Nous développons les connaissances et les compétences. La souveraineté alimentaire est incluse dans le programme scolaire. Les enfants apprennent à cultiver et à transformer les aliments à l’école. La recherche agricole est contrôlée démocratiquement et accessible. Nous avons des programmes d’apprentissage et des réseaux de partage des connaissances qui fonctionnent bien, de la conservation des semences à la rotation des cultures.
L’agriculture fonctionne avec la nature. Il est primordial de créer un sol sain. Les exploitations sont biodiversifiées, le sol est couvert, le travail du sol est minimal. Les exploitations imitent les systèmes naturels, il existe une approche holistique de la lutte contre les parasites, les semences sont conservées et des intrants locaux sont utilisés. L’eau est protégée.
La nourriture est sacrée. La nourriture est la vie donnée par les sols et les paysages qui la produisent. Le droit à l’alimentation est inaliénable et la faim est intolérable. Nous maintenons la vie dans notre sol, avec respect et responsabilité. Tous les peuples partagent équitablement les fruits de nos récoltes.
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