National | Communiqué de presse

Les changements apportés au rôle de la CCG ne passent pas l’inspection, selon l’UNF

(Saskatoon) –  » Le gouvernement Harper franchit une autre étape dangereuse dans son virage vers l’autoréglementation de l’industrie en mettant fin à un certain nombre de fonctions importantes de la Commission canadienne des grains (CCG). Le projet de loi C-45 éliminera l’inspection obligatoire à l’arrivage, mettra fin aux pesées de contrôle et modifiera le système de cautionnement des sociétés céréalières, au détriment des fermières canadiennes qui cultivent le grain « , a déclaré Terry Boehm, président de ().

La CCG fixe des normes de qualité et d’équité dans le commerce des grains au Canada. La CCG protège la qualité en inspectant les grains à différents points du système de manutention pour s’assurer qu’ils répondent aux normes de qualité spécifiées. Le mandat de la CCG est d’agir dans l’intérêt des producteurs de céréales (fermiers) de tout le pays. Les changements imminents suppriment des outils clés qui ont permis à la CCG de faire son travail correctement.

La fin de l’inspection des céréales par la CCG signifie la perte d’un important système d’audit et de contrôle de la qualité pour les fermières. Actuellement, lorsque les céréales voyagent des silos de collecte aux silos terminaux dans les ports, elles sont inspectées pour s’assurer que la qualité expédiée et pesée par les sociétés céréalières correspond à celle qu’elles ont achetée aux fermières. L’inspection à l’arrivée permet également de détecter les problèmes de contamination avant que les céréales ne soient chargées sur les navires, avant qu’elles ne parviennent à nos clients.

« Avant la mise en place de l’inspection à l’arrivage, les sociétés céréalières achetaient aux fermiers des céréales de qualité inférieure à la campagne et les revendaient à un prix plus élevé au port, trompant ainsi les fermiers sur leurs justes revenus », a déclaré M. Boehm. « En éliminant l’inspection à l’entrée, les fermières seront à nouveau soumises à ce type de manipulation déloyale des grades. »

La raison d’être des pesées de contrôle est la même. L’obligation faite par la CCG de procéder à des pesées de contrôle dans les silos de collecte permet de s’assurer que le volume et la qualité des grains achetés aux fermières correspondent à ce que le silo a en stock. Cela permet d’éviter que de faux poids soient utilisés lors de la livraison des céréales par un agriculteur, ce qui pourrait permettre aux acheteurs de réaliser des gains considérables aux dépens des fermières.

« Le fait que le gouvernement fédéral introduise ces changements par le biais d’un autre projet de loi omnibus qui englobe d’énormes territoires législatifs est particulièrement choquant. Le gouvernement Harper contourne une fois de plus le processus démocratique de débat et la possibilité d’amendement par les commissions compétentes de la Chambre des communes, en regroupant des centaines de pages de changements dans un seul paquet à prendre ou à laisser », a souligné M. Boehm.

« La CCG fonctionne bien pour les fermières, nos clients et la réputation internationale du Canada depuis plus de 100 ans, mais avec les changements apportés à la CCG dans le projet de loi C-45, nous retournerons en arrière, à l’époque où les compagnies céréalières avaient beaucoup trop de pouvoir et de contrôle sur les moyens de subsistance des fermières », a conclu M. Boehm.

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Pour plus d’informations :

Terry Boehm, Président : (306) 255-2880 ou (306) 257-3689

Voir aussi
Réponse à la proposition de modification de la loi sur les grains du Canada en ce qui concerne la Commission canadienne des grains